La lettre de motivation est un document essentiel qui permet au recruteur de se faire une première impression du candidat. En effet, elle reflète en substance ses aptitudes rédactionnelles, sa capacité à argumenter et à structurer sa pensée, tout comme celle à se projeter sur le poste en question. Songez que face à une multitude de postulants ayant un niveau de formation équivalente, la lettre de motivation peut se révéler déterminante. C’est en procédant à sa lecture que le recruteur sera en mesure de déterminer de prime abord s’il a affaire à un individu intellectuellement mature et apte à remplir avec dignité la fonction qu’il convoite ou bien à un rustre s’exprimant de façon grossière et ayant une faible lueur d’intelligence.

Vous comprendrez donc qu’il ne faut en aucune façon négliger l’élaboration et la rédaction de votre lettre de motivation. La présentation doit être irréprochable. Les fautes d’orthographe et de syntaxe ainsi que les formulations creuses ou hasardeuses peuvent s’avérer rédhibitoires. C’est justement ce que nous allons évoquer dans cet article.

Les tournures rigoureusement proscrites par le bon goût

Un grand nombre de tournures plus ou moins grossières et inélégantes viennent fréquemment ternir les lettres de motivation. Je tiens en premier lieu à vous mettre en garde contre les redondances et les odieux pléonasmes qui font horreur aux rétines les plus raffinées.

Il en est ainsi du tristement célèbre « au jour d’aujourd’hui », pitoyable tournure doublement pléonastique. « Aujourd’hui » suffit amplement, il est inutile et grotesque de le faire précéder « d’au jour ».

Tâchez de diversifier votre vocabulaire et d’utiliser des synonymes. Relisez-vous avec attention. Toute familiarité est bien évidemment interdite. La rédaction d’une lettre de motivation nécessite un effort littéraire.

Elle ne doit idéalement comporter aucune abréviation.

Exemples :

  • bac → baccalauréat

  • fac → faculté

  • pro → professionnel

 

Ne confondez pas l’expression « à l’attention de » avec « à l’intention de ». La première est souvent utilisée dans un cadre professionnel pour indiquer qu’un document est soumis à l’examen d’une personne, alors que la deuxième, plus personnelle, signifie qu’une démarche est effectuée en faveur d’un individu.

Exemples :

  • Un courrier adressé à l’attention de Monsieur l’Ambassadeur.

  • Une friandise confectionnée à l’intention de Maximilien.

La locution abrégée « suite à » est d’un fort mauvais goût. Veuillez conserver la formule complète : « à la suite de », « pour donner suite à » ou employez encore son équivalent : « en réponse à ».

De même, l’expression « malgré que » est d’une laideur épouvantable. Veuillez la remplacer par une tournure correcte comme « bien que ».

Enfin, tâchez d’appliquer avec rigueur les règles de ponctuation. L’oubli d’une espace avant et après les signes doubles : ; ! ? dénote un esprit paresseux et peu rigoureux. Pareillement, veuillez n’omettre aucun accent, y compris sur les majuscules. En effet, il est particulièrement désagréable de lire des mots dépourvus du signe gracieux qui fait toute leur saveur. 

D’innombrables fautes reviennent régulièrement dans les lettres de motivation, et ce, quel que soit le niveau d’études des candidats. Bien qu’il soit le fidèle compagnon de nombre d’entre nous, le correcteur orthographique est loin d’être infaillible. Une multitude de fautes plus ou moins grossières sont susceptibles de lui échapper.

Lorsque « ci-joint » est placé en tête de phrase ou immédiatement devant un nom, il est invariable.

Exemples :

  • Ci-joint les notices nécrologiques.

  • Veuillez trouver ci-joint copie du document.

S’il suit le nom qu’il détermine, « ci-joint » s’accorde comme un adjectif. La règle est la même pour les expressions « ci-annexé » et « ci-inclus ».

Exemple :

  • Les pièces ci-jointes du dossier.

« Malgré » et « parmi » ne portent jamais de « s », contrairement à « hormis ».

Veillez à faire l’élision lorsque la conjonction « si » précède les pronoms « il » et « ils » : si + il = s’il.

La « tâche » qui désigne un travail comporte un accent circonflexe sur le « a », contrairement à la « tache » qui désigne une trace salissante.

Exemples :

  • Une tâche bien accomplie.

  • Une tache de sang.

« Je vous serais gré » est une erreur très répandue. La bonne formulation est bien évidemment « Je vous saurais gré ». En effet, il s’agit de la locution « savoir gré », qui marque la gratitude ou la reconnaissance. Par politesse, il est d’usage d’employer le conditionnel présent.

Exemple :

  • Je vous saurais gré de me faire parvenir ce document.

L’adverbe « davantage » qui signifie « plus » s’écrit en un seul mot, et ne doit donc pas être confondu avec « l’avantage » qui évoque un bénéfice.

Exemples :

  • Il mange davantage de féculents.

  • Il bénéficie d’avantages en nature.

Un « emploi » ou un « envoi » ne se termine jamais par un « e ». Un « entretien » ne finit pas par un « t ».

Ne confondez pas la locution « avoir affaire à » qui comporte un seul verbe avec la locution « avoir à faire », qui en comporte deux. La première peut être remplacée par « être en rapport avec » ; la deuxième s’emploie pour évoquer un travail à réaliser.

Exemples :

  • J’ai affaire à un vendeur peu scrupuleux.

  • J’ai eu à faire de nombreux gâteaux.

Dans l’expression « faire partie », le nom « partie » est invariable et se termine toujours pas un « e ».

Exemple : 

  • Ils font partie d’une équipe brillante.

J’espère que les quelques points abordés vous seront utiles. À très bientôt pour un nouvel article !

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